Du bonheur…


Le bonheur, notre bonheur ne serait-il, après tout, qu’une conjecture, une idée préconçue que sème en nous ce monde aliénateur? c’est, paraît il, un sentiment, un chatouillis du cœur qui s’envole avant qu’on le ressente …a t’on idée de ce que c’est, pour chacun , ou n’en savons nous que ce qu’on nous en apprend, une version standard qu’on déverse dans nos cerveaux à chaque instant. sommes nous totalement libres, ceci dit, comme l’entend le sens premier de la liberté ? la question est-elle légitime, ceci -dit ? le bonheur, dit on, est trop éphémère, trop rare pour être sujet à réflexion, car grand est le risque que cette réflexion empoisonne tous les prochains bonheurs : on les penserait au lieu de les vivre, et ce serait triste. Mais si je ne suis pas heureux, je veux savoir pourquoi. Je ne veux pas que quelqu’un, quelque chose hors de moi, s’accapare cet infini pouvoir de définir mon bonheur pour moi. Je ne veux pas qu’on décide, par endoctrinement, quand je penserais que je suis heureux, quand je penserais que je suis malheureux. Je veux rompre ces liens invisibles, si liens il y’a. mais si cette chose est aussi puissante qu’elle est à même de s’incruster en mon for intérieur, à même d’atteindre mon essence et l’altérer, à même d’agir sur ma conception même de ce monde, c’est qu’elle est peut être trop forte pour que je la combatte. Dois-je, puis-je, renoncer ? N’y laisserais-je pas un peu, beaucoup de moi-même ? Ôtez a l’homme toute liberté, privez le de l’air si vous le pouvez sans le tuer, mais laissez le penser . il serait sinon humain, de corps ,et ce serait tout. Vous en feriez une marionnette, une vile poupée entre vos mains, et qui êtes vous pour tenir les ficelles ? cette ‘’chose’’, cette confrérie de semi-dieux (version grecque) existe- t- elle, et opère-t-elle intentionnellement, ceci-dit, ou n’est ce qu’un concours aléatoire d’évènements, de conjonctures qui a abouti a faire nos cerveaux serviles, qui par paresse choisissent des solutions toutes faites, s’épargnant la peine, le désagrément d’une périlleuse quête, possiblement infructueuse, d’un bonheur personnalisé, intrinsèque, et qui, petits fragments de notre être, serait création ,savant artisanat, non passive adoption. Est-il possible, le cas échéant, de se dénuder de tout endoctrinement , de faire abstraction de tout ce qui n’est pas, par essence, notre. Et comment discerner ce qui est inné de ce qui est acquis, et comme dangereuse est l’acquisition ? Faut-il maîtriser la psychologie humaine pour se comprendre et pouvoir cheminer dans l’immense abîme de notre être? l’homme est-il aussi petit, aussi in-singulier, aussi banal, aussi répétitif, aussi prévisible, pour que la psychologie puisse le définir, le cerner de bout en bout, sous toutes ses facettes, dans ses moindres détails. Je ne pense pas. L’œuvre divine ne saurait souffrir cette odieuse imperfection. Seuls Le Créateur et nous pouvons accéder aux tréfonds de notre âme et la sonder. Il n’y a pas de science générale de la psyché humaine. A chacun sa science propre, que seul il connait. Difficile, voire impossible paraît cette quête, avec tant d’obstacles dressés à son encontre. Mais mon lot, le lot de chacun est de la mener, eût-t-il une once d’humaine dignité, quelque contraignante qu’elle soit.

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