Zero, c’est l’hymne à la tolérance, au non-jugement, à la compréhension, à la coexitence, à l’espoir. Tout cela dans 12 minutes qui vous arracheront sûrement un sourire de satisfaction, ce sourire que beaucoup vont réprimer, parce qu’il naît dans l’enfant en chacun , qui se délecte des fins heureuses et des dénouements à l’eau de rose dignes d’un film d’ MBC MAX.
Zero, c’est l’acharnement du tout contre l’individu, un tout aux visages multiples, du soi qui se dessine des frontières infranchissables auxquelles il se croit condamné, à la société qui écrase, juge et marginalise.
Zero, c’est la preuve que l’espoir trouve toujours quartier, même quand le mal-être, dans ses plus lointains retranchements, semble obturer toute issue. Une main qui se tend, partage et console de l’oppression du monde, un autre Zero qui, compagnon de misère, comprend celle-ci et la rend plus vivable.
Zero, enfin, c’est abjurer cette propension de l’Homme à classifier l’Homme, à couper haut et court à l’illusion de l’égalité universelle, et asseoir la possibilité du merveilleux même partant du médiocre : C’est le Ad augusta per angusta des latins, ou de la nada sale el todo des Outlandish.
Zero est aussi une prouesse technique puisque, filmé en stop-motion*, il flirte avec le dessin animé, et par ce, introduit le spectateur dans une dimension ludique, presque infantile, à l’ambiance sereine propice aux messages dissimulés, aux insinuations révélatrices, et à l’émerveillement…
Zero, parce que nous sommes tous, quelque part dans la finitude de nos êtres, des Zeros en mal de compréhension, de compagnie et d’amour…
Sans plus de spoilers, à vous donc de voir Zero sous vos propres angles, vous y trouverez peut être quelque chose de mieux, sinon d’autre :
(Pour activer les sous-titres français, cliquer sur captions (deuxième icône à gauche en bas de la vidéo) et sélectionner french)
P.S: Ayez la patience de regarder jusqu’a la fin, c’est le meilleur morceau …