‘‘ Insaisissables’’ est un titre fractal, car insaisissables sont les héros, et insaisissable est le film en lui-même. Tous sont déroutés, du héros (ou anti-héros selon votre morale) au spectateur en passant par tous les personnages du long métrage. De la magie, une énigme géante, avec du tape-à-l’œil à volonté…Dylan Rhodes, en la personne de Mark Ruffalo, est le justicier du FBI aux trousses des quatre fantastiques, des magiciens qui font de leurs spectacles l’accessoire de crimes de haut vol… mais ils lui filent entre les doigts, à chaque fois. Morgan Freeman, Thaddeus, s’attelle aussi à la rude tâche de dévoiler le jeu de ces génies eux aussi pions dans le jeu d’un maître plus matois.
Ainsi, Insaisissables est un de ces films attrayants certes, par le bling-bling et les effets spéciaux et autres, mais il déçoit par ceci que le spectateur n’a pas de chance réelle de comprendre : il lui manque des morceaux du puzzle qu’on lui a cachés, et si la surprise est réelle et le dénouement quelque peu original, on a tout orchestré pour que ce parrain qui tire les ficelles paraisse sous son jour le plus omniscient. Bien sûr, on n’a pas omis de l’enticher à la première vue de la belle héroïne, Alma, de Paris bien sûr. Et c’est dans la griserie de ce métissage, dans ce territoire gris entre le beau et l’interdit, entre le fascinant et le criminel, que s’inscrit ‘‘insaisissables’’, une ode à la magie, à l’émerveillement, au mystique…
Bande annonce du film: